Souvenez-vous, le jour même de l’entrée en vigueur du Motu
Proprio Summorum Pontificum, La Croix titrait
« le Motu proprio ne fait pas recette » minimisant ainsi
l’importance de ce texte prophétique.
Depuis le mois de septembre, l’organe officiellement officieux
et officieusement officiel de l’épiscopat français a tranché :
il n’y a pas – ou quasiment pas – de demandes de célébrations de
messes traditionnelles, la faible demande est déjà largement
couverte par la « bienveillance » bien connue des évêques de
France… circulez, il n’y a rien à voir.
On aurait pu penser que le dogme épiscopal de l’absence de
demande avait pris un sérieux coup dans l’aile à la suite des
milliers de lettres qui ont déjà été adressées aux curés depuis
le mois de septembre.
A en croire le Figaro, l’aveuglement est encore
d’actualité à la Conférence épiscopale de France qui, telle les
derniers apparatchiks d’un univers en train de disparaître, ne
réalise pas que le monde qui l’entoure a changé, que son système
est en faillite complète et que ses schémas idéologiques sont
usés jusqu’à la corde.
En effet, dans un article étonnant, Sophie de Ravinel évoque
notamment la ligne officielle du Parti au sujet des «
demandes ».
Voici l’article :
Prudence à la conférence des évêques de France, satisfaction
chez les partisans de l’ancien rite
Sophie de Ravinel - LE FIGARO - lundi 14 janvier 2008 -
p.9
Le président de la conférence des évêques de France, le cardinal
André Vingt-Trois, par le biais de son entourage, ne souhaitait
pas, hier, donner d’écho particulier à la messe célébrée vers
l’Orient par Benoît XVI. Tout juste convenait-on que le choix de
Benoît XVI manifeste « une certaine souplesse » vis-à-vis du
rite latin. « C’est un non-événement, ajoutait-on. Il s’agit
d’un simple geste pratique, lié à la configuration de la
chapelle Sixtine dans laquelle l’autel a été construit pour
cette ancienne messe. »
L’attention épiscopale, hier, était plutôt centrée sur les
propos tenus par le Pape, lors de son angélus, en faveur de
l’accueil « sympathique » devant être réservé aux jeunes
immigrés.
Même prudente réserve sur le dossier du Motu Proprio qui a «
libéralisé » l’ancienne messe. Au siège de la Conférence, on
fait état d’un « calme plat » depuis son entrée en vigueur en
septembre. « Il y a eu quelques demandes », dit-on simplement,
sans être en mesure de donner des chiffres au niveau national,
mais précisant toutefois que les évêques « feront un point sur
cette question » d’ici à leur prochaine assemblée, début avril.
Les traditionalistes, eux, espèrent que l’épiscopat va prêter
une oreille plus attentive à leurs demandes. Supérieur de
l’Institut du Bon Pasteur, l’abbé Philippe Laguérie affirme haut
et clair : « On ne peut pas parler de calme plat ! De nombreux
évêques ont sur leur bureau des centaines, voire des milliers de
signatures de fidèles qui sont en attente d’une réaction. »
L’abbé, qui se félicite du geste liturgique du Pape, « d’une
importance capitale », cite – comme gage de succès – le diocèse
de Laval où, depuis la rentrée, « plus de 700 personnes »
bénéficient de l’ancien rite. À Versailles, on évoque une
vingtaine de demandes de groupes transmises à l’évêque, Mgr
Aumonier. Le diocèse de Paris pourrait prochainement augmenter
le nombre de paroisses – aujourd’hui quatre – autorisées à
célébrer selon le « rite extraordinaire ». A Amiens, où la
Fraternité lefebvriste Saint-Pie X invoque le Motu Proprio pour
tenter d’obtenir un lieu de culte, la situation est plus
compliquée. Le maire ne fera rien avant les élections. L’évêque,
lui, attend l’éventuelle réconciliation avec Rome de ces
catholiques séparés.
Sophie de Ravinel
Les Commentaires de Paix Liturgique
1/ Merci pour cette belle tranche de rire : « C’est un
non-événement (ndlr : la célébration de la messe par le
Saint-Père tourné vers le Seigneur, « dos au peuple »)… « Il
s’agit d’un simple geste pratique, lié à la configuration de la
chapelle Sixtine dans laquelle l’autel a été construit pour
cette ancienne messe. » Comme c’est amusant ! Mais alors, si le
Saint-Père a célébré la forme ordinaire du rite romain dos au
peuple simplement pour des raisons pratiques, pourquoi cette
forme ordinaire n’est-elle jamais célébrée comme cela dans les
paroisses de France (à une dizaine d’exceptions près) dans
lesquelles, pour leur écrasante majorité, « l’autel a été
construit pour cette ancienne messe. » Cette affirmation
ridicule en dit long sur la « bonne foi » des personnes qui
osent la faire…
2/ A son modeste niveau, l’Association Paix Liturgique reçoit
chaque jour des copies de lettres adressées par des fidèles à
leurs curés ou à leurs évêques pour bénéficier du Motu Proprio.
Chaque jour, l’Association Paix Liturgique est informée de la
création de groupes de fidèles ici et là. Chaque jour,
l’Association Paix Liturgique met des dizaines de personnes qui
le souhaitent en contact en vue de faire des demandes. Bien
évidemment, cette remontée d’information n’est rien par rapport
à l’ensemble des demandes qui remontent effectivement dans les
presbytères et les évêchés. Nous n’adressons notre lettre
électronique qu’à 250 000 personnes et sommes bien loin d’avoir
une connaissance exhaustive de la situation. Simplement, une
chose est claire : les demandes de bénéfice du Motu Proprio sont
extrêmement nombreuses. Malgré les pressions terribles qui sont
souvent faites sur les courageux fidèles qui s’adressent à leurs
curés, la lame de fond des demandes se développe d’une manière
continue. Nous connaissons aujourd’hui plus de 150 demandes
officielles et plus de 200 autres en gestation…
3/ En réalité, le « calme plat » de l’entrée en vigueur de
septembre, l’actuel « il y a eu quelques demandes » présentés
par la Conférence épiscopale sont des paroles incantatoires sans
consistance qui ne reflètent pas la réalité mais qui ne font que
traduire un aveuglement idéologique.
Les demandes sont nombreuses mais elles sont mal reçues. Ainsi
des fidèles de Quimper se voient répondre par leur curé : « Nous
préférons attendre l’arrivée de notre nouvel évêque », d’autres
de Louveciennes : « Adressez-vous à votre prochain curé qui sera
nommé en Septembre », d’autres encore d’Issy-les-Moulineaux : «
Nous avons décidé, c’est non », de Paris : « La situation doit
mûrir, revenez me voir dans six mois », de Boulogne Billancourt
: « il a été convenu entre les curés du diocèse de Nanterre, que
ces demandes doivent êtres formulées auprès du Vicaire épiscopal
»… Nous avons aujourd’hui des centaines d’exemples comme cela.
Oui il y a une volonté de casser, de décourager et de nier les
demandes. Disons-le tout net : il y a dans une grande partie du
clergé français, une volonté de nuire aux fidèles désireux de
mettre en place dans les paroisses la coexistence pacifique des
deux formes de l’unique rite romain.
4/ A côté de ces demandes mal reçues qui sont majoritaires,
quand des prêtres courageux acceptent de tenter honnêtement
l’expérience, le dogme épiscopal de l’absence de demande éclate
en morceaux.
Le curé de Rambouillet (78) en a donné un nouvel exemple
dimanche dernier 13 janvier en célébrant la messe dans sa forme
extraordinaire dans son église Saint Lubin devant plus de 450
personnes !
Quand le Père Anglarès, curé de Notre-Dame de Pentecôte (La
Défense - 92), permet aimablement qu’une messe traditionnelle
soit célébrée le vendredi 21 décembre dernier pour les
professionnels, une centaine de personnes est présente.
De même quand le Père Philippe Blin, curé de Sèvres (92),
organise le 29 septembre 2007 une réunion pour présenter le Motu
Proprio et mesurer la demande, ce ne sont pas moins de 80
personnes représentant au moins 50 familles essentiellement de
Sèvres qui se déplacent.
Toutes les expériences qui ont été menées de bonne foi par les
curés ont été des succès.
Alors plutôt que d’affirmer bêtement qu’il n’y a pas de
demandes, nos pasteurs ne devraient-ils pas se mettre à l’écoute
de leurs fidèles pour mesurer leurs besoins ?
Pourtant, en pratique, c’est un véritable mur de la honte qui
s’établit afin de pouvoir continuer à dire tranquillement qu’il
n’y a pas de demande.
5/ Pour conclure, si la responsabilité pleine et entière de
cette situation folle incombe à des pères qui refusent
d’accepter leurs enfants comme ils sont, avec leurs faiblesses
et leurs défauts, il incombe également aux fidèles de relever
leurs manches et de prendre avec courage leurs responsabilités,
en allant voir, même si parfois il y a des risques d’exclusion
ou de rejet, leurs curés et leurs évêques.
Ainsi, ils pourront, à temps et à contre temps, leur faire
savoir qu’ils désirent bénéficier dans leurs diocèses ou leurs
zones pastorales – et non à 30 ou 80 km comme à Rodez – tous les
dimanches des mesures généreuses proposées par le Saint-Père
dans son Motu Proprio du 7 juillet 2007.
Pour plus de détail voir notre site
www.paixliturgique.com
où chaque jour s’ajoutent de nouvelles demandes !
Sylvie Mimpontel
Présidente du mouvement pour la Paix Liturgique et la
Réconciliation dans l’Eglise.
Te deum pour Rambouillet – Yvelines
Il y a une semaine nous annoncions la célébration d’une première messe
« expérimentale » dans l’église Saint Lubin de Rambouillet.
Grâce soit rendu à l’évêque de Versailles, Monseigneur Aumônier et au
père curé de Saint Lubin d’avoir permis à plus de 450 personnes
heureuses et joyeuses (Le curé de saint Lubin affirme avoir distribué
près de 400 communions !) de se joindre à ce magnifique témoignage de la
réconciliation.
Prions pour que cette expérience se poursuive dans la joie et la charité
en une célébration hebdomadaire !
Renseignements : d.vannini@orange.fr
Le 20 janvier première messe à Saint-Michel des Andaines – Orne
Le 20 janvier à 11h30 sera célébrée pour la première fois dans
la forme extraordinaire une messe dans l’église de Saint-Michel
des Andaines dans l’Orne.
Merci de vous unir par votre présence ou votre prière à cette «
première » célébrée grâce à la bonté de l’évêque de Sées et du
Père Philippe Pottier curé de la paroisse : qu’ils en soient
vivement remerciés.
Renseignements : 06 24 14 64 11 (soir et week-end) ou auprès de
motuproprio61@neuf.fr
Réunion le 16 février à Saint-Maur pour les familles du Val-de-Marne
L''association FIDES SAINT MAUR organise dans la salle polyvalente de la
Maison de Quartier de la Pie, quai de la PIE 94100 Saint-Maur-des-Fossés
une conférence sur le MOTU PROPRIO le samedi 16 février 2008 à 20h30.
Les intervenants seront notamment l''abbé de Tanouarn de l''Institut du
Bon Pasteur, le Père Argouac''h du prieuré de Sainte Croix de Riaumont.
A l''issue de cette conférence, nous aurons le plaisir de nous retrouver
autour d’un rafraîchissement, permettant à tous et à toutes de faire
plus ample connaissance, et ainsi de terminer ce rendez-vous
agréablement.
La situation de notre demande de célébrations selon la forme
extraordinaire dans le diocèse de Créteil sera évoquée en introduction à
cette conférence mais nous remercions par avance Mgr SANTIER, évêque de
CRETEIL qui a accepté de nous rencontrer le vendredi 8 février 2008.
Merci, si possible de nous annoncer votre participation par courrier
électronique à
fidessaintmaur@free.fr ou par téléphone au 06 37 88 87 81.
http://www.fidessaintmaur.com
Messe à Dunkerque – Pas-de-Calais
Une seconde messe selon la forme extraordinaire du rite latin sera
célébrée le dimanche 20 janvier à 10h30 la chapelle Notre-Dame-des-Dunes
à Dunkerque.
Soyez nombreux à vous unir par la prière à cette sainte messe.
Renseignements :
alexandretriquet@aol.com
Une nouvelle demande à Blaye (Gironde)
Un groupe de fidèles de Blaye sollicite son curé pour que soit mis en
place la célébration d’une messe selon la forme extraordinaire du rite
latin dans cette sous-préfecture de la Gironde.
Les personnes intéressées pourront contacter Louis-Marie Riglet
louis.riglet@wanadoo.fr
ou 06 7762 70 26.
Une nouvelle demande à Châtellerault – Indre
Après la consultation de plus d''une centaine de catholiques au sujet de
leur désir de participer à une messe de saint Pie V, un groupe va faire,
avant la fin du mois de janvier, une demande officielle auprès de
monsieur le Curé de Châtellerault pour l’établissement hebdomadaire de
cette messe dans notre ville.
Renseignements :
grangeon.jean@wanadoo.fr
Vers un groupe sable à Verdun ?
Des fidèles de la région de Verdun se regroupent actuellement pour
former un groupe stable qui pourrait bénéficier d’une célébration
hebdomadaire de la forme extraordinaire du rite latin.
Les familles intéressées peuvent contacter
info@motuproprio55.com
Amiens : l''église Notre-Dame des Vents sur tous les parvis !
Après plus de deux mois de messes dominicales dans le froid, on nous
demande de façon répétée, où nous en sommes.
"Votre affaire avance?",
phrase entendue des centaines de fois, ces semaines-ci.
Oui, les choses avancent, à leur manière, pas toujours comme l''homme les
souhaitent. En fait, notre grand malheur est d''exister;
certains préfèrent nous oublier ou nous
ignorer. En d''autres temps, on ne sait ce qu''ils auraient fait…
Aujourd''hui, ceux qui dérangent,
on les ignore. Avec les autres, on dialogue.
Alors nous sommes là, tous les dimanches, et nous serons encore là pour
longtemps, si l''ignorance devient aussi abyssale qu''au prétendu
Moyen-Age.
Malgré tout, les choses
avancent, et notre communauté, paisible et unie, n''a aucunement
l''intention de reculer. D''ailleurs, on ne lui laisse
d''autre possibilité. Alors, nous continuons, nous frappons à la porte et
demandons un peu d''humanité.
Nous avançons plus que jamais, car tous les dimanches,
notre paroisse Notre Dame des Vents ne
désemplit pas. On aurait pu croire qu''après Noël, la
fatigue, la lassitude s''installent. Il n''en est rien. Nous sommes
toujours là.
Notre communauté s''attire une sympathie universelle : catholiques ou
non-catholiques, traditionalistes ou non, pour tous l''affaire est
entendue : "Ils ne demandent qu''un toit, mais on les laisse dans le
froid !".
Pendant ce temps, à St-Jacques, à St-Roch, au Sacré-Cœur, à St-Rémy, à
St-Germain, de messe, il n''y en
a pas.
Tous les jours, 700 visiteurs en moyenne se rendent sur notre site. Les
messages de sympathie continuent d''affluer, et nous rendons grâce à Dieu
qui a donné le bon sens aux pauvres en esprit et la richesse de cœur aux
petits.
"Alors, ça avance?" Oui, cela avance. Au départ, nous étions un petit
ruisseau; aujourd''hui, nous sommes une large rivière; et le flot
s''intensifie. Bientôt nous
serons un fleuve… qui risque d''emporter ceux qui, assis confortablement
à distance, feignent de nous ignorer.
L''affaire d''Amiens continue plus que jamais.
Dans les prochaines semaines, elle nous
donnera l''occasion de visiter tous les parvis…
Rendez-vous dimanche prochain, à
10h00, à St-Leu, grands et petits !
Pour en savoir plus, consultez le site de Paix Liturgique :
www.paixliturgique.com