Est-il possible de dresser dès à présent un premier bilan des
effets du Motu Proprio Summorum Pontificum Un vrai
bilan, pas encore, mais un recoupement d’informations qui
montrent de manière patente que la marée monte, lentement c’est
vrai, mais irrépressiblement.
Le 14 septembre dernier, jour de l’entrée en vigueur du Motu
Proprio Summorum Pontificum, la « grande presse » affirmait
tel un scoop – et étonnamment d’une seule voix de La Croix
au Figaro – que le raz-de-marée des demandes de
célébrations de la messe traditionnelle annoncé par certains et
redouté par d’autres n’avait pas eu lieu.
« Le Motu Proprio ne fait pas recette » écrivait ainsi La
Croix le jour même de l’entrée en vigueur du texte,
probablement pour démontrer le peu d’attente qu’il suscitait
dans l’Eglise. Ainsi, telle une baudruche, la réalité des
demandes de célébrations selon la forme extraordinaire du rite
latin émanant des fidèles mais aussi des prêtres était retombée
à son réel niveau… faute de demandes ! A quoi ces organes de
presse ajoutaient le décompte d’une quinzaine de messes
traditionnelles de plus qui seraient désormais célébrées en
France : il s’agissait, en réalité, des messes supplémentaires
que concédaient dans l’urgence les évêques, en vertu du Motu
Proprio de 1988, pour inciter leurs curés à ne pas répondre
favorablement aux demandes faites en vertu du Motu Proprio de
2007. Bref, La Croix et la plupart des évêques de France
avaient un Motu Proprio de retard.
Rien de très nouveau ni de très original dans le discours
officiel finalement. Simple actualisation de l’axiome épiscopal
français selon lequel « il n’y a pas de problème liturgique en
France, il n’y a pas de demande de célébrations de messes
traditionnelles »…
Comment ne pas voir dans ces déclarations incantatoires, un
grand soulagement chez ceux qui avaient tant fait pour se faire
peur et pour faire peur
Qui dira à ce propos le ridicule de certaines déclarations
entendues, vues ou lues ci et là cet été expliquant que
désormais les fidèles n’auraient plus le choix et que toutes les
célébrations seraient célébrées comme avant le Concile… Comme si
cela avait été un jour l’intention du Pape ou la demande des
fidèles attachés à la forme extraordinaire du rite romain.
Evidement, tous ceux qui s’étaient sérieusement penchés depuis
des années sur ce dossier savaient ce qu’il fallait penser de
ces désinformations sans fondements prononcées par des
adversaires de la liturgie traditionnelle ou des journalistes
ignorants des réalités de ce dossier. Ils savaient ce qu’il fallait penser de l’agitation de
ces épouvantails visant à faire passer Benoît XVI pour un
vieillard sénile s’étant senti obligé de prendre, dans des
conditions difficiles, des décisions qui n’auraient pas été
nécessaires pour le bien de l’Eglise…
Près de trois mois plus tard, quelques jours après la visite en
France du Cardinal Castrillon Hoyos, Président de la Commission
Pontificale Ecclesia Dei, dont on dit qu’il ne cesse de fulminer
contre le « gallicanisme » des évêques de France, à l’usage
desquels, entre autres, il serait sur le point publier une
espèce de « mode d’emploi » du Motu Proprio, pouvons-nous tenter
de dresser un véritable premier bilan des conséquences de la
décision prophétique du Souverain Pontife
Sans parler du fait que les évêques, hier les plus hostiles au
Motu Proprio, semblent aujourd’hui chercher la voie du «
réalisme », quatre observations nous font pencher en faveur de
la réponse suivante qui n''est pas encore un bilan, mais de très
intéressantes indications de tendances, au total tout à fait
positives.
1- Le champ d’application du Motu Proprio
Il nous faut tout d’abord prendre en compte le fait que le Motu
Proprio ne se limite heureusement pas aux frontières de notre
nombril hexagonal mais s’applique dans tout l’univers catholique
latin…
A si courte vue, il est donc impossible de mesurer précisément
les conséquences qu’aura l’application de cette décision dans
chaque diocèse du monde.
Pour illustrer cette remarque, qui peut dire aujourd’hui quelles
seront les conséquences, dans le paysage ecclésial de demain, de
la décision de ces évêques américains qui ont d’ores et déjà
intégré dans leurs séminaires les facultés qu’offre le Motu
Proprio en y faisant apprendre aux futurs prêtres diocésains, la
célébration de la messe de Saint Pie V Oui, qui dira les
conséquences du Motu Proprio dans ce pays qui compte
actuellement déjà plus de 500 chapelles et églises accueillant
des célébrations selon la forme extraordinaire du rite romain
Comment mesurer les conséquences de cette information qui affirme que
plus de 600 prêtres italiens désirent organiser des célébrations
de la forme extraordinaire du rite romain dans leur paroisse
Sans parler du nombre relativement important de prêtres
allemands qui veulent apprendre à dire la messe selon le rite
traditionnel, des célébrations qui s’organisent en Belgique, en
Grande-Bretagne, comment mesurer les conséquences de ces
informations qui circulent au sujet d’un engouement saisissant
en faveur de la forme extraordinaire du rite latin en Europe de
l’Est et en Asie
A notre modeste niveau, nous recevons chaque semaine des
témoignages de toute l’Europe mais aussi d’Afrique, d’Asie ou
d’Amérique qui nous montre que des mutations étonnantes sont en
mouvement.
2 – L’organisation nécessaire
Contrairement à ce qu’affirment les journalistes de La Croix,
nous savons que les catholiques français qui souhaitent vivre
leur vie chrétienne au rythme de la liturgie traditionnelle sont
près de 15 % (Sondage CSA 2006).
Cette partie non négligeable de l’Eglise de France ne signifie
pour autant pas que ces catholiques attachés à la forme
extraordinaire du rite romain forment une troupe organisée et
structurée. Exclus et rejetés de leurs propres paroisses pendant
plus de quarante ans, ces catholiques doivent petit à petit
savoir qu’ils peuvent – en principe – revenir sans être à
nouveau rejetés.
Il semble donc évident qu’il faudra du temps, beaucoup de temps
et des circonstances favorables pour que ces fidèles se
réveillent enfin et se mettent à demander d’assister aux
célébrations dont ils ont besoin.
Comment ne pas comprendre que les affirmations erronées du 14
septembre avaient – entre autre but – celui de démoraliser ceux
qui avaient cru qu’aux lendemains du 7 juillet 2007, le mur
honteux de l’apartheid liturgique était tombé comme si quarante
années de leur vie n’avaient pas existé
La aussi notre modeste expérience nous éclaire chaque jour.
Chaque jour, des catholiques décident de se lancer dans le
terrible parcours du combattant qu’est celui du fidèle ordinaire
qui doit lutter contre l’inertie ou l’opposition pour tenter,
malgré des épreuves parfois incroyables, d’obtenir ce que
simplement l’Eglise lui accorde…
Aussi, si aujourd’hui les demandes « enregistrées » sont encore
« peu nombreuses » (relativement peu nombreuses : près de vingt
dans le diocèse de Versailles, et une bonne quinzaine dans celui
de Paris), nous savons que c’est aujourd’hui plus d’une centaine
de groupes qui sont en cours de constitution et notre conviction
qui se fonde sur une vraie expérience de terrain nous fait dire
qu’avant un an il y aura en France plus de 800 demandes
collectives, officielles et déterminées.
3 – le long réapprentissage du dialogue et de la charité
La paisible cohabitation des deux formes de l’unique rite romain
souhaitée par le Saint-Père nécessite de l’amour et de la
charité.
Hélas, ce n’est pas toujours le cas. Comment ne pas être choqué
par ce curé qui avant même qu’une demande lui soit formulée
officiellement affirme qu’il ne l’acceptera pas Comment
justifier l’étrange attitude de cet autre ecclésiastique d’Issy
les Moulineaux qui, dès le mois de septembre, écrivait à ses
premiers interlocuteurs que « comme les demandes n’étaient pas
assez nombreuses et significatives, il ne donnerait pas suite »
à leur demande, sans chercher connaître ces fidèles ni à mesurer
leur motivation profonde Et que dire de ce prêtre de
Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) qui écrit à une famille que
pour respecter les termes du Motu Proprio, il compte leur faire
passer un examen de latin avant d’étudier le sérieux de leur
demande Et cet autre prêtre encore qui recevant plus de
cinquante familles leur répondait qu’il allait en référer à
l’évêque… sans donner suite à cette héroïque démarche...
Il est juste de parler de « démarches héroïques » car en se
faisant identifier comme étant intéressées par l’application du
Motu Proprio dans leurs paroisses, ces familles se font la
plupart du temps injustement cataloguer et suspecter… L’on nous
signale par exemple le cas d’un fidèle, organiste de sa paroisse
du nord, à qui l’on a retiré brutalement sa charge juste après
qu’il ait fait savoir à son curé son souhait d’assister dans sa
paroisse à une messe selon la forme extraordinaire du rite
latin…
Oui, c’est une démarche héroïque pour ces familles qui ont le
courage d’aller voir leur curé pour lui demander une célébration
que ce même curé a souvent déclaré – injustement – interdite
depuis plus de 30 ans…
Le dialogue et la charité seront nécessaires pour casser la
chape de plomb qui fait que des prêtres ne peuvent aujourd’hui,
en pratique, pas user de la liberté que leur donne le Motu
Proprio de 2007 et continuent d’attendre l’accord – qui ne vient
que rarement – de leurs évêques qui restent plantés sur la
situation de 1988. A cause de cela, les prêtres – relativement
nombreux – qui ont adopté la célébration extraordinaire pour
leur messe « privée » quotidienne et ceux qui ont annoncé
d’eux-mêmes une célébration « publique » hebdomadaire en semaine
ou le dimanche sont restés extrêmement discrets. Il est notoire
que plusieurs centaines d’entre eux en France désirent
réellement célébrer la forme extraordinaire du rite romain au
moins de temps en temps. Cette autocensure est parfaitement
compréhensible pour qui connaît la réalité de l''ostracisme dont
continuent de faire l’objet les prêtres de sensibilité
traditionnelle, de la part d’un certain nombre de leurs
confrères et des responsables diocésains. Quarante années de
culture du mépris ne s’effacent pas d’un coup de baguette
magique.
Tant qu’un dialogue simple et normal ne sera pas « naturel » il
ne sera pas possible de mesurer la réalité de ce qu’a pressenti
Benoît XVI.
Il faudra beaucoup de temps pour que ceux qui ont refusé de voir
la réalité telle qu’elle est et se sont réfugiés dans leurs
certitudes confortables, acceptent enfin qu’il existe de
nombreux fidèles qui préfèrent la liturgie traditionnelle de
l’Eglise.
Cela n’est pas chose aisée. Ainsi à Reims, après avoir affirmé
d’une manière assurée que la demande locale ne concernait qu’une
seule famille, il faut bien reconnaître l’existence des 200
fidèles qui assistent à la messe traditionnelle mensuelle qu’a
autorisée magnanimement Monseigneur Thierry Jordan.
Non, il n’est pas aisé d’accepter ce que les sondages, les
enquêtes de terrain et les suppliques affirment depuis de
nombreuses années mais que des idéologues refusent (encore) de
voir.
4 – L’Impossible bilan des célébrations accordées dans l’esprit
du Motu Proprio
Parler des premières applications du Motu Proprio pourrait peut
être permettre d’esquisser un début de bilan de sa réception.
Il ne faut en effet pas nier que dès le mois de juillet 2007,
des décisions ont été prises. Toutefois, là encore, il est bien
difficile d’en tirer un bilan exhaustif.
Qui sait par exemple ce que tel curé diocésain fait discrètement
dans sa paroisse Qui sait ce que tel évêque a accordé à tel
endroit et tel autre à tel autre endroit Qui sait ce que ces
mêmes personnes feront demain, dans un mois, dans un an face à
la demande qui ne peut être qu’exponentielle
La réalité du besoin spirituel est telle que le mouvement de
demande est désormais irréversible. Ce ne sont pas les notes
officielles de sabotage du Motu Proprio qui circulent dans
certains diocèses, les vexations ou les intimidations qui le
feront reculer.
Tout homme de bon sens comprendra que dans sa grande sagesse le
Pape avait anticipé cette situation en reportant à trois ans – et pas à trois mois – le moment d’un bilan.
Pour notre part il nous faudra attendre au moins le printemps
pour proposer une première esquisse de bilan.
En attendant ce moment, plusieurs pistes nous semblent
incontournables pour appréhender chrétiennement la question
liturgique dans nos paroisses :
- Nécessité pour les pasteurs bienveillants d’anticiper et de
mesurer honnêtement les demandes ;
- Mise en place par chaque évêque d’un véritable audit dans son
diocèse ;
- Ne pas traiter d’abord les fidèles en ennemis ;
- Garder l’espérance.
C’est cette Espérance qui nous anime et détermine notre action
en faveur de la réconciliation et la Paix.
Christian Marquant
Membre du bureau de l’association en faveur de la Paix
liturgique
P.S. : Afin de mettre à jour notre base de donnée, nous
remercions tous ceux qui pourront nous fournir des informations
au sujet des groupes de demande de messe selon
la forme extraordinaire du rite latin et les coordonnées
(Adresse, horaires, moyen d’obtenir des renseignements…) des nouvelles chapelles et églises où sont célébrées
régulièrement des messes traditionnelles.
Un groupe de fidèles du 14e arrondissement de Paris s’organise et se
développe
Un groupe de fidèles né autour de la paroisse Saint-Pierre de
Montrouge vient de créer un site internet pour organiser et amplifier sa
demande de célébration chaque dimanche et fête, d’une messe selon la
forme extraordinaire du rite latin. Ce groupe agit en concertation avec
les trois autres groupes du 14e arrondissement qui se développe sur les
paroisses Saint-Dominique, Notre-Dame du Travail et Notre-Dame du
rosaire.
Pour vous associer à cette demande ou obtenir des informations :
MotuParis14 – 24, rue Hippolyte Maindron 75014 Paris
contact@motuparis14.org
et
http://www.motuparis14.org/
Une demande à Albi dans le Tarn
Plusieurs fidèles d''Albi (81) désireux de bénéficier du Motu Proprio
Summorum Pontificum constituent un groupe en vue de demander la
célébration de la forme extraordinaire du rite romain. Fidèles d''Albi ou
de la région, vous pouvez les rejoindre aux coordonnées suivantes :
chvilettes@voila.fr ou 05
63 60 65 12.
Rouen
La communauté traditionnelle de Rouen fêtera le 25 décembre le 25e
anniversaire de l''instauration de la messe de Saint Pie V qui est
célébrée actuellement tous les dimanches et fêtes à 10h30 à l''église
Saint-Patrice en plein centre-ville. Pour la première fois la messe de
Minuit sera célébrée ce 24 décembre à 23 h et toutes les personnes
habitant la région de Rouen sont invitées à y participer.
Renseignements : Philippe Legay, Association Saint-Nicaise
phlegay@infonie.fr
Le groupe des demandeurs du Val-de-Marne s’amplifie
Nous sommes un groupe de presque 500 val de marnais liés à la messe
tridentine et souhaitons constituer des groupes de demande dans tous
les secteurs pastoraux du diocèse.
Vous pouvez nous rejoindre sur internet :
http://www.fidessaintmaur.com. N''hésitez pas à le consulter,
c''est là que vous trouverez les informations concernant notre
demande.
Pour se soutenir et agir
rejoignez « Missa »
Notre combat pour la messe est un aspect du combat pour la
Chrétienté. De multiples initiatives de renouveau catholique naissent un
peu partout dans notre beau pays, sans que chacun de nous ne soit
toujours au courant. Les groupes Missa se sont justement mis en place
pour faire "caisse de résonance" de tous ces trésors qui ne demandent
qu''à être connus. Ce peut être pour constituer des "groupes stables",
pour chercher un emploi, pour créer une école etc., ou pour des annonces
plus religieuses. Ces groupes locaux d''entraide et d''information sont
gratuits. Il suffit d''aller sur
www.missa.fr et s''inscrire, comme plus de 2000 familles l''ont déjà
fait.
Les JMJ 2008 avec la forme
extraordinaire du rite romain : Juventutem
Après l''édition 2005 qui aura vu près de mille pèlerins à la
rencontre du Saint-Père, dont près de 750 de France, et 15 venus
d''Australie, combien de Français rejoindront les "extrémités de la
Terre" à Sydney
Dès 2006, Son Eminence le Cardinal George Pell, qui avait déclaré "la
messe
traditionnelle est un des joyaux de la civilisation occidentale", nous a
invités à rejoindre l''Australie, et les pèlerins australiens (bientôt
suivis de leurs voisins de la proche Nouvelle Zélande), ainsi que leurs
communautés traditionnelles, ont créé Juventutem Australie. Un évêque,
Mgr Basil Meeking, Evêque Emérite de Christchurch, a bien voulu prendre
la présidence d''honneur et célébrera, comme d''autres évêques, pendant
ces JMJ la messe selon la forme extraordinaire.
Le thème sera : "Vous allez recevoir une Force, celle du Saint-Esprit
qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins." (Ac 1, 8)
La délégation de France se rendra avant les JMJ, à Melbourne, puis
rejoindra les JMJ. Ensuite, nous prendrons un temps de découverte de
l''Australie de 8 jours. Les dates sont du 8 au 29 Juillet. Le coût est
estimé à 2050 € par personne, dont 980 € à verser avant le 31 décembre,
puis le solde en deux fois, fin mars et fin mai. Par ailleurs, pour
diminuer ce coût, il est possible de faire un don : cela peut nous
permettre de rendre plus accessible ce voyage et d''aider les jeunes à
partir, ainsi qu''à amortir les coûts divers de l''association (tracts,
plaquettes, envois postaux...). Un reçu fiscal est délivré à partir de
15 euros sur demande et, pour tout don supérieur à 50 €, un CD souvenir
des JMJ 2005 d''1h10, comportant des enregistrements publics des offices,
est offert (Bach, Palestrina, Heredia, Bruckner, Plain-chant
grégorien...).
Les communautés traditionnelles (FSSP, ICRSP, CRMD, IBP...)
accompagneront Juventutem.
Nous insistons aussi sur un point très important : la tendance est aux
inscriptions à la "dernière minute" : or la majeure partie du prix est
déterminée par le billet d''avion qui peut subir de très fortes variations
sur ce type de vols très long courrier. Le fait de bénéficier de tarifs
de groupe nous permet d''avoir des prix garantis et payables en plusieurs
fois, ce qui est très avantageux. Au-delà de ce que nous avons pu
réserver, il est impossible de garantir le prix et il nous reste environ
15 places à ce jour.
Autre point : certains, surtout s''ils souhaitent rester plus longtemps
en Australie, peuvent nous rejoindre sur place. Une offre est disponible
sans le billet d''avion.
Tous les renseignements, formulaires d''inscriptions et dons sont sur le
site www.juventutem.com et vous pouvez nous joindre par mail
jmj2008@juventutem.com
Nous mettrons ce pèlerinage sous la protection de Notre-Dame, Secours
des Chrétiens, patronne de l''Australie, Grande Terre Australe du Saint-Esprit, et découvrirons les missionnaires français qui ont participé à
l''évangélisation de ces terres lointaines, en particulier, Mgr de Boismenu et sa nièce, Solange de Jessey.
Et toujours Amiens
AMIENS
Dimanche 23 décembre
10H00
Quatrième dimanche de l’Avent (Rorate)
Messe sur le parvis de St Germain
Nuit de Noël
En l’absence d''un toit :
Veillée avec crèche vivante à 20H00
Messe de la Nativité à 21H00
sur le parvis de la cathédrale
Pour en savoir Plus : exaudiat@free.fr
Compte-rendu de la sixième messe dehors pour les catholiques SDF
d’Amiens
Voir la vidéo de la messe du 16 décembre sur le parvis de la cathédrale
d’Amiens :
http://www.dailymotion.com/Clamamus/video/6349067
Voir les photos :
http://www.amiens-catholiques-sdf.com/content/view/36/8/
Ecouter la déclaration de l’abbé Lorber (réponse à Mgr Bouilleret) et le
sermon de l’abbé Berteaux :
http://www.amiens-catholiques-sdf.com/content/blogcategory/6/6/
Voir le reportage de FR3 Picardie :
id=c80a_1214part1">
http://jt.france3.fr/regions/popup.php id=c80a_1214part1
Courrier Picard du 15 décembre :
AMIENS - Dans une déclaration au Courrier, Mgr Jean-Luc
Bouilleret répond clairement mais fermement à la demande des catholiques
traditionalistes : ils n’auront pas d’église du diocèse.
Depuis le 5 novembre, les catholiques traditionalistes d''Amiens de la
Fraternité Saint Pie X (partisans de Mgr Lefebvre) n''ont plus d''église,
le conseil général de la Somme l''ayant vendue au conseil régional.
Des rencontres ont eu lieu depuis le mois de juillet entre les prêtres
de la Fraternité et les autorités du diocèse d''Amiens. Les catholiques
traditionalistes qui se retrouvent d''une certaine façon « SDF »
célèbrent actuellement leur messe tridentine dans la rue face à l''église
Saint-Germain et à la cathédrale d''Amiens (encore ce dimanche à 10
heures). Et ils annoncent leur intention de célébrer une messe de
minuit, avec une crèche vivante le soir de Noël, devant la cathédrale.
Nombreuses sont les réactions de catholiques (des deux camps) qui
demandent l''octroi d''une des églises désaffectées dans la Somme.
Contacts avec le Vatican
Mais « il y a un schisme de cette Fraternité Saint-Pie X à l''égard de
l’Eglise catholique romaine. Nous sommes en communion totale avec le
pape », rappelle Mgr Jean-Luc Bouilleret, évêque d''Amiens. « Il est
exact qu''il y a des contacts entre Mgr Fellay, un des évêques de cette
Fraternité, et le pape. Mais il n''y a pas d''accord à ce jour. Il n''y a
toujours pas de levée d''excommunication et des sanctions à l''égard de
ces évêques et de leurs prêtres. Ils ne veulent toujours pas reconnaître
Vatican Il, l''oecuménisme et les libertés religieuses. »
Autre fait rappelé par l''évêque :
« Il n''y a pas d''églises désaffectées dans le diocèse d’Amiens, placées
sous ma responsabilité. Mais il y en a qui dépendent des collectivités
territoriales, comme Saint-Germain qui appartient à la ville d''Amiens.
C''est au maire de prendre ses responsabilités. »
Quant à la question spécifique de la messe en latin, le Motu Proprio,
Mgr Bouilleret souligne que « si un groupe stable constitué de nos
fidèles veut la messe en latin dans la forme extraordinaire, il n''y aura
aucun problème. Je n''ai pas de demande à ce jour. »
Pour le reste, l''évêque d''Amiens est très clair : pas question de faire
jouer la « charité chrétienne » envers les traditionalistes : « Il n’y a
pas de charité authentique sans vérité. Pour une vraie communion, il
faut être en charité avec la vérité. »
Et si une commune propose l''un de ses lieux de culte « Je consulterai
mon conseil épiscopal avant de me prononcer », rétorque l''évêque qui
précise encore que si les chrétiens orthodoxes peuvent bénéficier de la
mise à disposition de la cathédrale, c''est qu''« eux ne sont pas
excommuniés. Cela s''est d''ailleurs déroulé en présence du nonce
apostolique ».
JACQUES GOFFINON
Qu’est-ce que nous chante Mgr Bouilleret !
C’est tout de même curieux d’entendre un évêque à la mode, parler de
vérité alors que le libéralisme ambiant a banni ce mot. Mgr Bouilleret
semble confondre les libertés religieuses avec la liberté religieuse
façon Vatican II, qui, elle, est un fourre-tout dans lequel il serait
possible d’accéder au salut autrement que par
Notre-Seigneur-Jésus-Christ. Oui Monseigneur, pour l’honneur de N-S-J-C,
nous ne pouvons accepter cette notion contraire à son enseignement et
celui de l’Eglise depuis des siècles !
Depuis quand les orthodoxes sont-ils en communion avec le Vicaire du
Christ Ou avez-vous entendu dire qu’ils reconnaissent les conciles
successifs
Quant à sa conception de la charité, elle est pour le moins suspecte. Il
suffit de relire St Paul pour en être convaincu :
« (…) La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité
n''est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s''enfle
point d''orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point
son intérêt, elle ne s''irrite point, elle ne soupçonne point le mal,
elle ne se réjouit point de l''injustice, mais elle se réjouit de la
vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle
supporte tout.
La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues
cesseront, la connaissance disparaîtra.(…) »
(Extrait de la 1ère lettre de St Paul aux Corinthiens, chapitre 13)
Au sujet de l’application du Motu Proprio de S.S. Benoît XVI : « Je n’ai
pas de demande à ce jour », précise-t-il. De qui se moque Mgr Bouilleret
N’a-t-il jamais entendu parler de l’association Sainte Philomène qui lui
a demandé le remplacement de l’abbé Philippe Sulmont
Intervention d''un prêtre diocésain sur le Forum catholique
(…) l''attitude de l''évêque d''Amiens est pitoyable, et laisser pourrir
la situation n''arrange rien. Un accord, même temporaire me semblerait
possible non Mais il est vrai que la confiance est difficile à établir
avec la FSSPX au niveau du clergé, tant il y a eu, de part et d''autre,
d''insultes, d''anathèmes et de rumeurs colportées...
Cependant, il me semble important de bien rappeler que la demande
d''église à Amiens est bien issue de la FSSPX et non d''une communauté
Ecclesia Dei. Par souci de vérité. Et même si il y a des avancées,
heureuses, on ne peut quand même pas dire qu''il n''y a pas de problème de
communion avec l''Eglise de la part de cette fraternité... Le Motu
Proprio est bien un signe de réconciliation de la part du Saint-Père,
mais qui suppose quelques avancées avant de pouvoir confier des églises
à la FSSPX...
Il y a bien un problème local à Amiens, venant certes de l''évêque mais
peut-être pas seulement Les sanctuaires de Lourdes se sont ouverts
facilement aux célébrations de la FSSPX en octobre pour leur pélé,
ponctuellement, mais quelle a été l''attitude de la FSSPX locale depuis
la nomination de Mgr Bouilleret Je n''ai pas de réponses, je me méfie
des manipulations en la matière des deux côtés. Ce qui est sûr c''est que
l''évêque d''Amiens ne connaît rien au milieu tradi, et je suis bien
heureux de ne pas l''avoir comme évêque...
Ce qui est sûr aussi, c''est que ni protestants, ni orthodoxes, ne
célébreront dans les églises qui me sont confiées. Et préférer voir la
Divine Liturgie dans son église que le Saint Sacrifice de la messe me
semble extrêmement choquant.
Je n''ai voulu blesser personne par ce message, et j''ai déjà témoigné ma
communion de prière avec ceux qui célèbrent dehors. Pourvu que cette
situation cesse au plus vite, elle est un signe grotesque de nos
désunions aux yeux du monde... Illustrée en son temps par Coluche, pour
ceux qui se souviennent de son sketch sur la messe en latin, qui
malheureusement exposait aux oreilles de tous nos divisions internes,
objets de scandale et de contre témoignage...
Mgr Bouilleret, vous avez les cartes en main. Vous ne perdrez pas la
face en faisant ce geste que tous attendent, non, au contraire, vous
sortirez grandi.
Si vous avez des raisons légitimes de penser qu''un accord n''est pas
viable à cause de la situation locale, donnez-nous des preuves de votre
méfiance. Si vous avez été trahi, menacé, insulté, par ces fidèles,
donnez-nous des preuves.
Si ce n''est pas le cas, vous n''avez plus de raison de rester aussi
intransigeant. Personne ne vous demande de dire publiquement qu''il n''y a
aucun problème, personne ne vous demande de prendre Mgr Fellay comme
évêque coadjuteur... (quoi que... j''imagine les conversations au ptit
déj à l''évêché!!!) ils vous demandent une église, même pour un temps.
C''est vous qui posez les conditions, on est d''accord, c''est vous
l''évêque... Mais soyez évêque, justement... et pas le receveur local des
PTT qui dit « désolé, c''est fermé, je ne peux rien pour vous ».
Soyez tout simplement... Bon Pasteur !!!!
In Xto
Courrier reçu d’un lecteur du diocèse de Lille :
L''organiste de Seclin demande la messe tridentine, depuis on le met
sur le côté, on ne le REGARDE PLUS, on lui annonce qu''on va le licencier
et le curé dit que s''il n''y a pas d''orgue, on jouera de la batterie...
Cette personne n''est pas "tradi"- info du samedi 15 oct 2007 - De plus,
il vit de ce travail.
Peut-être faut-il attendre une homélie sur la "charité". Un vieil adage
souvent vérifié pour ceux qui claquent un boulon, comme pour Maritain...
cherchez la femme...
Qui sommes-nous
Ce que nous sommes
- Des catholiques romains attachés à leur Eglise.
- Des fidèles attachés au Saint-Père.
- Des diocésains qui respectent leurs évêques et qui attendent beaucoup
d''eux comme des enfants de leur père.
- Des croyants soucieux de respecter l’enseignement de l’Eglise
conformément aux définitions qui ont été renouvelées par le
Catéchisme de l’Eglise catholique
publié par Jean Paul II en 1992.
- Des chrétiens très nombreux qui désirent vivre leur foi catholique dans
leur paroisse au rythme de la forme extraordinaire du rit latin de l''Eglise comme le pape
Benoit XVI le propose dans son motu proprio
Summorum Pontificum du 7 juillet 2007.
Ce que nous désirons
- Une application « large et généreuse » des possibilités accordées par
l''Eglise en faveur des fidèles attachés à la liturgie traditionnelle.
- Il est nécessaire que ces lieux soient des églises où sera célébrée
chaque dimanche et fête la liturgie traditionnelle selon le missel de
1962.
- L’enseignement de la foi catholique selon les schémas définis par le
catéchisme de l’Eglise catholique publié par le Vatican en 1992.
- L’accès effectif pour tous aux sacrements de la Sainte Eglise selon le
missel de 1962.
- La possibilité de développer dans la paix toutes les oeuvres chrétiennes
nécessaires aux besoins des fidèles (scoutisme, patronage, chorale,
Conférences Saint Vincent de Paul, Domus Christiani,
récollections, pèlerinage...)
- Ces communautés en communion avec l’évêque doivent être dirigées par des
prêtres bienveillants, soucieux de paix et de réconciliation.
Pourquoi nous le désirons
- Les querelles dans l’Eglise doivent cesser.
- C’est notre sensibilité et le pape a demandé que cette sensibilité soit
accueillie et respectée.
- Au moment où l’Eglise traverse en France une crise grave, il est urgent
de mettre en oeuvre une réconciliation entre tous les fidèles.
- C’est par ce moyen et lui seul que se renoueront des liens de dialogue,
de charité fraternelle et de respect et que cesseront les invectives.
- C’est surtout répondre au précepte évangélique d’agir en tout pour
l’unité des catholiques malgré leurs différences et leurs diversités.
C’est ainsi que l’on pourra véritablement prétendre favoriser l’oecuménisme
et entreprendre tous ensemble la nouvelle évangélisation réclamée par
l''Eglise.
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